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Pro Evolution Soccer 2016 Genre : Sport | Licence : eFootball (Pro Evolution Soccer) | Éditeur : Konami | Disponible : 18 septembre 2015
Testé pour PlayStation 4
Par Puyo ( @puyogk) ,
Goal Storm, Winning Eleven, ISS, Pro Evolution Soccer : Konami célèbre cette année les vingt ans de sa simu phare, l'étoile des années 2000, celle qui aura sans doute fait de nous des fans de foot virtuel à perpétuité. Shingo Takatsuka a retrouvé depuis longtemps sa canne à pêche, le Fox Engine est venu tout récemment mettre un terme à la traversée du désert, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant de se hisser au sommet. Et si cet anniversaire symbolique était l'occasion de bousculer définitivement la hiérarchie ?
Condition de test :
Ce test de Pro Evolution Soccer 2016 a été réalisé à partir d'une version éditeur.
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Pro Evolution Soccer 2016 Sport 18 septembre 2015 Franchise : eFootball (Pro Evolution Soccer)
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Fox des surfaces
De cette édition 2016, il n’y a au fond qu’un seul mot d’ordre à retenir : fluidité. Fluidité du jeu, fluidité des mouvements, fluidité de la construction. En l’espace d’un an, Konami a choisi d’épurer à la fois son gameplay et son Fox Engine, et le travail porte enfin ses fruits. Oubliez les célébrations crados et les ralentis saccadés des deux éditions précédentes : cette année, on a enfin droit dès le lancement à une version optimisée du moteur, impeccable de fluidité en toutes circonstances, que ce soit dans les étendues afghanes de Metal Gear Solid V ou sur le pré vert de PES. Une facilité technique qui s’accompagne à l’écran d’un taf rigoureux sur les animations, dont les transitions ont gagné en naturel : si le regard des joueurs paraît encore un peu désincarné, si le rendu plastique, pour ne pas dire huileux, du Fox Engine fait encore trop “jeu vidéo”, leur mise en action (courses, frappes, contrôles) est en revanche saisissante de réalisme, dans le rythme des foulées comme dans les prises d’appui. Preuve que les animateurs de PES Productions ont abattu un travail colossal ces trois dernières années.
Rarement la prise en main d’un jeu de foot moderne aura paru aussi souple. L’inertie des deux précédentes éditions ? Effacée comme Boateng devant Messi. Dans PES 2016, tout est mis en place pour privilégier la construction au milieu de terrain. Manette en main, les joueurs se retournent avec aisance, le ballon aimanté aux pieds. Les passes giclent avec une précision chirurgicale, sans doute trop aux yeux des puristes qui n’hésiteront pas à réduire fissa les assistances (ou à abuser des passes manuelles). Relancez quelques minutes PES 2015, et vous serez surpris par la justesse des appels de balle de ce nouveau millésime, sans doute la différence la plus flagrante dans la construction. Plus besoin de lancer systématiquement des appels manuels dans les 30 derniers mètres pour aérer le jeu, les latéraux viennent en aide à la moindre opportunité, et les milieux de terrain s’engouffrent dans la moindre brèche pour donner de la profondeur et poignarder l'équipe adverse.
Pro Evolution Milieu de Terrain
En résulte une forme de football fantasmé, basé sur la possession, et joué sur un tempo piano avec un respect profond des consignes, du placement, des appels. “A la japonaise”. Ou plus simplement à l’école du Barça. Avec le même sentiment de satisfaction pour l’équipe qui contrôle le ballon, et la même frustration pour les galériens qui montent au pressing. Entre l’arbitrage pour le moins laxiste cette saison - il faut vraiment savater les tibias pour obtenir ne serait-ce qu’un coup de sifflet - et la précision presque surnaturelle des passes, il est fréquent d’assister à de longues séances d’attaque / défense entre deux équipes bien en place, sans arrêts de jeu parasites. Un football cartésien, géométrique, où le ballon tourne entre les compas des meilleurs architectes : la circulation de balle est plus que jamais le point fort de PES ère “Fox Engine”, et plus particulièrement de cette nouvelle édition.
Petite précision à tous les squatteurs de la démo : le patch de lancement 1.0.1 de cette version test atténue le principal défaut de ce qui n’était dans le fond qu’une bêta. Exaspérante sur la démo, la récupération est un peu plus permissive, pour ne pas dire logique, à l’heure du test. Tous les joueurs ne sont plus des Verratti en puissance ; les spectres de collision gênent davantage le possesseur du ballon, et il est plus facile d’en perdre le contrôle quand les milieux viennent au contact. Même si la protection de balle est parfois un peu craquée aux commandes des meilleurs joueurs (de Zlatan à Neymar), même si les premiers ballons de relance sont un peu trop précis, les bons défenseurs ne sont plus totalement désemparés. Ils tendent la jambe, ils font obstacle même sur le pied opposé, et c’est tant mieux pour le réalisme. Mention spéciale pour le jeu de têtes : la position des joueurs n’est plus verrouillée en attendant la chute du ballon, on assiste de nouveau à de vraies batailles de chiens galeux pour bien se placer et sauter dans le bon timing. Encore un bon point.
La Mine, Sakho
De là à parler du "retour du roi™" comme à chaque saison, il reste encore un peu de marge, hélas (ou tant mieux). Ce n’est pas une simple question de licences à la rue, de transferts pas à jour au lancement, de faciès dégueulasses sortis du gotha mondial et de modes de jeu simplistes. Comparé à FIFA, le gameplay manque encore de finesse dans la surface. Les trajectoires des frappes sont trop similaires, le comportement des gardiens trop prévisible. A moins d’affronter un joueur assez talentueux pour maîtriser le contrôle manuel du portier, l’issue des un contre un tourne quasi systématiquement en faveur du frappeur. Attention, il faut encore réussir à se mettre en bonne position, au terme d’actions un minimum travaillées. Mais si les conditions sont réunies, la mine part avec une puissance telle qu’elle ira nettoyer la lunette ou le petit filet sans sommation. A l’inverse, suivant le placement, on sait pertinemment si le gardien repoussera ou non la balle dès que le ballon part. Là encore, on conseille aux adeptes de vraie simu de limiter les assistances.
Et puis il y a encore quelques parti-pris de gameplay qui font débat, comme l’influence un peu trop déterminante de la fatigue, qui rend les joueurs incapables de disputer le ballon quand leur jauge est vide. Tant mieux pour les changements tactiques, certes, d'autant qu'il est beaucoup plus commode de mettre en place des "tactiques flexibles" (jusqu'à trois), avec lesquelles on bascule en fonction du scénario du match. Mais on désespère de voir certains joueurs totalement cramés dès la 60ème minute, surtout si l’on a gardé les "Emotions de joueurs" activées par défaut, une option aux répercussions beaucoup trop sensibles sur le comportement et le placement dès que l’écart est creusé. La gestion des trajectoires sur les coups de pied arrêtés reste enfin toujours soumise à cette satanée jauge en pointillés bien moche qu’on a fini par adopter vu son efficacité ; au moins il est toujours possible de choisir manuellement le joueur à la réception, ce qui évite notamment les carottes sur les dégagements du gardien en ciblant les latéraux.
Football d’école
Enfin, s’il y a vraiment du mieux dans la couverture des défenseurs centraux sur les appels des attaquants, ils ont encore trop tendance à suivre leurs vis-à-vis et à oublier les milieux offensifs. Des soutiens qui ont justement appris cette année à lancer des appels bien tranchants dans l’axe. Vu la précision des passes qui tombent parfois dans l’excès du ping-pong, le Box to Box reste donc encore possible cette saison pour peu que l'on suive attentivement les appels sur le radar. Que ces petits défauts ne vous empêchent pas d’apprécier malgré tout le travail abattu par PES Productions, qui n’est plus très loin de la vérité. En tout cas de “sa” vérité, celle d’un football d’école, peut-être trop académique, mais très plaisant à jouer.
Loin des guerres de tranchées du dernier FIFA, Konami privilégie une circulation fluide et une physique de balle limpide, qui aboutit à des actions peut-être un peu trop stéréotypées, dans leur élaboration comme dans la finition. Avec plusieurs dizaines de matchs dans les pattes, on est de fait rarement surpris, et l’issue de la rencontre paraît bien souvent "logique". Un manque de fantaisie et d’aléatoire qui trouvera un écho chez tous ceux qui n’en peuvent plus des buts casquette et des contres favorables, beaucoup moins fréquents ici. A contrario, on aura trop souvent l’impression d’assister aux mêmes matchs, aux mêmes décalages, aux mêmes combinaisons à base de 1-2 devant ou dans la surface, ce qui donne au jeu un feeling old school un peu plus éloigné de l’incertitude du vrai football, ce sport injuste et bien sale par essence.
Les meilleures équiiiipes
S’il entend bien rivaliser cette année côté gameplay, PES 2016 ne fait pas vraiment illusion sur les à-côtés. L’ergonomie générale a été retravaillée sur certains aspects, notamment sur les menus de la fameuse Ligue des Masters, beaucoup plus graphiques, dans l’esprit de la page d’accueil de l’an dernier (et plus globalement de FIFA avec ses incrustations). Pas de quoi faire oublier les innombrables MENUS écrits avec la touche CAPSLOCK ENFONCÉE, mais quelque chose de bien moins impersonnel pour naviguer dans les interfaces. Tout ce qui touche au “Plan de jeu” reste toujours aussi peu pratique et rudimentaire, même si Konami met en avant cette année le Glisser / Déposer pour gérer le positionnement des joueurs sur le terrain, idéal pour ajuster de quelques centimètres sa formation. En revanche, on apprécie tout ce qui touche à l’analyse mensuelle du jeu d’équipe, avec des stats assez précises et relativement bien mises en valeur pour distinguer les meilleurs éléments (ratio de passes / tirs tentés réussis, type de buts marqués / concédés, etc.)
Mis à part les licences UEFA qui font toujours leur petit effet, Ligue des Champions en tête, on reste quand même bien loin de la concurrence en matière d’immersion. Ce n'est pas qu'une simple question de commentaires, avec un Darren Tulett pas crédible pour deux sous, quand bien même les deux reporters font l'effort de souligner les performances individuelles des joueurs de temps à autres. L’absence de licences officielles pèse encore : jouer un Everton - Chelsea, pardon Merseyside Blue - London FC avec des maillots jaunes de part et d’autre a de quoi désabuser tout amateur de Premier League, même si cette version sonne le retour des imports d'images sur consoles, en attendant les patchs providentiels sur PC (une version que nous n’avons pas pu tester hélas). En matière de transferts, de négos, de gestion de budget, on reste dans une approche toujours aussi élémentaire. L’attachement au club peut jouer, mais on vous facilite grandement la vie côté recrutement. A noter l’introduction de “rôles d’équipe”, qui offrent des bonus d’expérience et / ou d’argent en fonction du profil des joueurs, qui pourra évoluer au gré des saisons et des capitanats. C’est ainsi que Lucas est devenu “professeur” dans notre équipe du PSG, gage de montée en niveau plus rapide, tandis que les ventes de maillot d’Ibra sont venues gonfler le budget déjà bien confortable du club.
Malgré d’évidentes limites d’authenticité en matière de contenu ou de transferts, le ripolinage de l’interface comme le gameplay redonnent un petit coup de lustre à ce grand classique des modes de jeu. A titre personnel, cela fait bien longtemps que je n’avais pas eu envie de poursuivre une Master League au-delà du test, et ça veut dire beaucoup. D’un autre côté, Konami mise énormément sur le mode myClub, l’équivalent de FIFA Ultimate Team sauce PES. Les serveurs n’étant pas ouverts au moment du test, et ce mode de jeu requérant plusieurs dizaines d’heures pour un aperçu complet, nous n’aurons pas l’audace de nous avancer plus longuement à son sujet. Néanmoins, l’introduction d’un système de montée en niveau individuelle match après match devrait donner un peu plus de flexibilité à ceux qui veulent intégrer leurs éléments favoris sans risquer un gros décalage côté stats. Les joueurs laissés de côté pourront assurer une reconversion en tant que coach, histoire de gagner en XP au lieu de les revendre pour une misère. Autant de nouveautés sympathiques que cette vidéo résume tranquillement.
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